Près de 850 camelia sinensis viennent d’arriver chez nous, tout droit venus d’Italie où nous sommes allés les choisir et les chercher au bord du Lac Majeur. Objectif : les faire pousser en plein air pour les acclimater jusqu’à atteindre 1 hectare de plantation de thés dans quelques années.

Des camelia sinensis de Turquie, élevés en Italie

C’est au cœur du Piémont, chez Paolo, que nous sommes allés sélectionner nos théiers. Ce spécialiste des camélias d’ornement cultive 10 hectares dont 2 consacrés au camelia sinensis (nom scientifique de notre cher théier). Fort de son expertise, Paolo a également pu nous apporter de précieux conseils, notamment sur la plantation et la reproduction… Des échanges constructifs et bien utiles puisque notre objectif est de réussir à planter 10000 théiers sur les prochaines années (le chef a pris des notes !).

Autant dire que nous n’avons pas eu à nous plaindre du cadre : les camelias en cours de floraison, les paysages du lac Majeur et le climat ont bien failli nous décider à rester quelques jours sur place et à retarder notre retour ! :-)

L’écotype de camélia sélectionné vient à l’origine d’une région montagneuse en Turquie où il gèle jusqu’à -10°C et où les étés sont assez chauds, des conditions finalement assez similaires à notre climat dans la Loire.

La plantation dans le Piémont donne à ce jour de bons résultats en termes de qualité de thé (en particulier sur le thé noir, même si le résultat est également très correct en thé vert)

Ces théiers italiens ont également été habitués à des gelées hivernales puisqu’ils poussent à 40 km à vol d’oiseau des plus hautes montagnes alpines.

Quelques interrogations demeurent encore sur leur adaptation sur une terre rapidement argileuse en sous-sol, telle qu'elle peut l'être chez nous. Toutefois, cela semble tout à fait possible si on considère des plantations aux conditions similaires présentes en Asie, notamment en Chine (à la condition d’avoir toutefois un PH légèrement acide).

Le but de notre plantation est d’acclimater donc de planter les théiers en plein air et non sous serre où il s’agirait de recréer un climat et une pluviométrie dignes de l’Asie du sud-est, ce qui serait totalement contre-productif d’un point de vue écologique.

Et maintenant, au boulot !

Nous avons donc ramené près de 850 théiers à planter ces prochaines semaines, avec une répartition par taille : 

• 400 théiers de 1 an plantés sur une parcelle
• 400 théiers de 2 ans plantés sur une seconde parcelle et qui devraient donner une première récolte l’année prochaine.
• 32 théiers de 3 ans qui nous permettront de tester cette année une première sèche mais qui serviront surtout à la reproduction à partir de graines.
• 4 théiers de 4 ans qui serviront également à la graine.

Leur installation débute à partir de la semaine prochaine.

Le projet FBKT LA PLANTATION est cofinancé par l’UNION EUROPÉENNE dans le cadre du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) et par le MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION dans le cadre du plan FRANCE RELANCE :